Résumés 2022

Les conférences sont accessibles en vidéos aux membres à jour de la cotisation de l'année en cours dans l'onglet TOULOUSE en ligne

 

 

JEUDI 17 MARS, 09H00​

Valentine MOUILHERAT, SamuelTOUZET  (Toulouse), Architectes  - Catherine RISPAL (Pau), Chirurgien-Dentiste

 

Architecte versus Dentiste

Quand la pensée guide la main

 

Chaque projet naît d’un besoin et doit être résolu par un professionnel doté d’une éthique et d’un sens moral.

Alors que la Médecine intervient directement sur le corps, l’architecte, quant à lui, intervient directement sur l’environnement. Ils œuvrent tous les deux pour le confort et la qualité de vie du bénéficiaire.

Un architecte répond à une demande (création, restauration, réaménagement, restructuration, réhabilitation…). Le procédé de projet s’inscrit avant tout dans un contexte, dans un site déterminé physiquement et culturellement. Les spécificités du site géographique vont conditionner l’aménagement de la demande, les dimensionnements des espaces intérieurs, leur organisation, la qualité de la lumière…etc.

L’architecte apporte une réponse et une solution spatiale à un besoin ou à un problème rencontré. Il est tributaire des techniques de construction, des matériaux disponibles et du budget du client.

Après avoir pris en compte les points précédents, l’architecte affine son dessein et détermine un concept fédérateur selon sa pensée créative: La pensée et la réflexion guident alors le crayon.

Le Chirurgien-Dentiste est confronté à la même problématique dans son exercice quotidien.

Ne parle-t-on pas de « chantier » lorsque les désordres constatés au sein de la sphère buccale nécessitent une reconstruction globale de l’ensemble des structures dentaires?

Le vocabulaire utilisé pour définir et nommer les différentes étapes qui vont lui permettre de traiter ses patients a une consonance très architecturale:

Ne parle-t-on pas de restauration, de reconstruction, de rénovation lorsqu’il s’agit de définir l’acte thérapeutique proposé au patient?

Peut-on considérer que la restauration ou la reconstruction que nécessite l’état bucco-dentaire de notre patient doive se faire sur des fondations solides (parodonte sain ou assaini) en respectant les murs porteurs (différents critères occlusaux de reconstruction) repositionnés ou conservés en l’état?

Les différentes investigations mises en œuvre pour faire un diagnostic précis, et proposer un plan de traitement adapté aux différentes situations cliniques se rapprochent-elles de celles mises en œuvre par un architecte?

Avant de devenir l’artisan de la reconstruction, le Chirurgien-Dentiste ne se doit-il pas d’être l’architecte de la situation clinique afin d’apporter une réponse adaptée à chacun de ses patients?

En d’autres termes, le Chirurgien-dentiste est-il un architecte ou doit-il le devenir?

La réponse sera apportée par la confrontation Architecte / Dentiste. A travers deux cas pratiques respectifs, ils chercheront à démontrer la proximité et même l’identité de démarche philosophique de ces deux professions : “Quand la Pensée guide la main”.

“Une démarche logique facilite le traitement des cas difficiles… Établir une chronologie des différentes interventions est un devoir”

Peter E Dawson, Les problèmes de l’occlusion , p 344 , Paris : Julien Prélat 1977

“D’habitude, la tâche à accomplir est banale. En travaillant, la banalité de la besogne est vite dépassée et se mue en une nécessité de nature spirituelle : la nécessité de construire une pensée. Faire un projet signifie s’adonner au plaisir de construire une pensée”

Livio Vacchini, Capolavori, Chefs-d’oeuvre, Ed. du Linteau, 2006

 

JEUDI 17 MARS, 11H00   Gauthier CAZALS (Agen), Mathieu PITZ (Bordeaux)

 

La consultation initiale et son influence sur la décision thérapeutique

 

La consultation initiale représente le premier contact entre le praticien et son patient. C’est un moment primordial dans cette relation. De nos jours, le patient n’attend plus simplement le traitement à suivre sans interagir avec son médecin. Il souhaite comprendre, participer et que son avis compte dans la décision thérapeutique. Le praticien d’aujourd’hui doit en être conscient, et, de son côté, voit la science et les possibilités thérapeutiques se développer, rendant l’exercice de l’omnipratique bucco-dentaire de plus en plus complexe. Au cours de cette présentation, nous tenterons de donner des clés pour organiser au mieux les séances de consultation initiale permettant d’aboutir à un diagnostic et une décision thérapeutique.
 

JEUDI 17 MARS, 14H00. -  VENDREDI 18 MARS 8H30   André DARTHEZ (Pau)

 

JEUDI: Diagnostic des DTM : intérêt d’un examen postural

VENDREDI: Prise en charge d’une DTM : apport du traitement postural


DTM : Intérêt d’un examen postural

La richesse de la proprioception au niveau de la sphère oro-faciale permet d’expliquer parfois certaines manifestations cliniques rencontrées en occlusodontie; cependant elle doit également être prise en compte lors de différents enregistrements de positions mandibulaires à visée diagnostique ou thérapeutique.

La posturologie donne une place importante à la proprioception en général mais aussi au niveau du système manducateur.

Notons que l’ensemble de la communauté des occlusodontistes travaille selon des paradigmes qui peuvent varier dans l’espace ou dans le temps, en particulier en ce qui concerne les notions de positions de référence ou de Relation centrée. Le consensus ne semble pas établi, alors on peut se demander si le chirurgien dentiste posturologue aura un comportement identique ou différent.

Peut-être s’intéressera t’il à des facteurs jugés importants en occluso-posture car ayant une incidence positive ou négative sur le dysfonctionnement examiné, ces facteurs n’étant pas ou peu pris en considération lors d’un exercice traditionnel.

Les positions utilisées seront les mêmes, à savoir l’intercuspidation maximale physiologique ou pathologique, la Relation centrée pathologique, ou thérapeutique.

La posture du patient lui-même doit être adaptée aux exigences posturales, les conditions d’enregistrement également, ainsi que le support d’enregistrement soumis à la riche proprioception intra buccale.

Grace à un cas clinique nous montrerons les techniques, et les justifications seront apportées quant à l’utilisation des différents paramètres utilisés.

En conclusion, en particulier en posturologie, l’adaptation posturale fait que l’on pourra selon les cas rencontrer une occlusion paraissant physiologique et ayant pourtant une incidence délétère sur la posture, ou bien l’inverse, c’est à dire une occlusion paraissant pathogène et n’ayant cependant aucune incidence sur la posture.

La fin des traitements permettra d’objectiver une nouvelle position mandibulaire de Relation centrée ou d’intercuspidation maximale sur un patient dont le niveau d’entropie aura diminué permettant un fonctionnement asymptomatique.


 

JEUDI 17 MARS, 14H40 - VENDREDI 18 MARS 9H00   Emmanuel d'INCAU (Bordeaux)
 

JEUDI: Médecine dentaire du sommeil : un enjeu médical majeur

VENDREDI: Médecine dentaire du sommeil

 

Le sommeil est un état physiologique, réversible et adaptatif qui assure différentes fonctions fondamentales telle que la maturation cérébrale, la cognition, la régulation émotionnelle, la sécrétion hormonale, la régulation des systèmes monoamines et du système immunitaire. Ces différentes fonctions peuvent être perturbées en présence de troubles du sommeil ce qui peut entraîner des répercussions majeures sur la santé, le bien-être, la scolarité, la vie sociale et professionnelle ainsi que d’importants coûts économiques. Il est donc fondamental que les chirurgiens-dentistes soient formés à la médecine dentaire du sommeil qui se consacre à l’étude des causes et des conséquences bucco-dentaires et maxillo-faciales de certains troubles du sommeil ainsi qu’à leur pris en charge. Cette discipline permet en effet de mieux comprendre les interactions entre certains troubles comorbides tels que :

– les douleurs orofaciales (dento-alvéolaires, musculo-squelettiques, neuropathiques, céphalées) qui peuvent perturber le sommeil ou réciproquement qui peuvent être initiées et/ou aggravées par un trouble du sommeil tel que l’insomnie chronique et/ou le Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS),

– les troubles respiratoires du sommeil comme le SAHOS qui est fréquemment associé à la maladie parodontale,

– le reflux gastro œsophagien (RGO) durant le sommeil qui peut provoquer une importante érosion dentaire, une insomnie ou être associé au SAHOS et/ou au bruxisme du sommeil,

– certains troubles des mouvements mandibulaires comme les dyskinésies, les dystonies ou le bruxisme du sommeil qui peuvent perturber le sommeil ou avoir des effets délétères sur l’appareil manducateur (douleur, attrition dentaire, fractures dentaires, etc.),

– certains troubles de l’hydratation endo-buccale comme la sécheresse buccale, ou l’hypersalivation qui peuvent perturber le sommeil ou accentuer l’usure dentaire.

 

JEUDI 17 MARS 16H00 - VENDREDI 18 MARS 9H30   Serge ARMAND (Toulouse)

 

JEUDI: La prise de décision au niveau du secteur antérieur : dent ou implant ?

VENDREDI: Secteur antérieur : traitement dentaire ou implantaire

 

Les prothèses fixées sur le secteur antérieur doivent répondre à un triple objectif :

– un impératif fonctionnel

– un impératif d’intégration biologique

– un impératif de résultat esthétique basé sur la topographie des tissus mous et notamment la présence des papilles.

Existe-t-il des solutions thérapeutiques permettant de répondre à ce triple challenge ?

En fait  le résultat recherché ne peut s’appuyer sur une méthodologie unique mais sur un choix thérapeutique spécifique de chaque cas clinique à traiter.

Dent ou implant ? La bonne prise de décision est le résultat de la prise en compte d’un certain nombre de paramètres et notamment l’espace biologique et les profils d’émergence qui sont différents sur les dents naturelles et sur les implants.

Le programme de cette journée s’attachera à présenter tous les critères décisionnels permettant de faire le bon choix pour obtenir les quatre objectifs essentiels des traitements prothétiques du secteur antérieur à savoir :

– présence de gencive kértatinisée

– alignement des collets

– conservation des convexités alvéolaires

– présence des papilles

 

JEUDI 17 MARS 16H40 - VENDREDI 18 MARS 10H0   Michel ROGÉ (Andorre la Vieille)

 

JEUDI: Analyse et attitude raisonnées du projet prothétique

VENDREDI: La dualité Art / Science en odontologie
 

DIAGNOSTIC  Analyse et attitude raisonnées du projet prothétique

“Tout acte thérapeutique irréversible ne doit être entrepris sans avoir clairement identifié ce que veut le patient, ce qui est souhaitable pour le patient et ce qu’il est possible de réaliser “ 

Jack Preston

Établir un plan de traitement prothétique et esthétique, c’est dans un premier temps définir ce que veut le patient. Néanmoins les désirs du patient ne doivent pas interférer avec une analyse pertinente. Il est avant tout question d’accorder le possible et le souhaitable. Une attitude raisonnée et une analyse nuancée, en marge de positions dogmatiques et de modes thérapeutiques, doivent orienter le développement du projet prothétique 

TRAITEMENT   La dualité Art / Science en odontologie

Les avancées technologiques, l’avènement et la vulgarisation de l’implantologie ont bouleversé l’approche thérapeutique en odontologie. Si ceci a largement contribué à fiabiliser nos réhabilitations et à améliorer nos réalisations esthétiques, cela a eu pour effet de reléguer au second plan l’humain par le biais d’une robotisation et d’une systématisation porteuse de standardisation. Il est à mon sens fondamental que nos réalisations prothétiques soient le fruit d’une réflexion et d’un savoir faire. Les matériaux et les technologies ne doivent pas gouverner aveuglément notre exercice. La préservation de l’unicité du patient tant sur le plan esthétique que fonctionnel doit rester au centre de nos préoccupations. Au cours de cette présentation est mis en évidence, au travers de cas cliniques, cette forme de philosophie thérapeutique

 

VENDREDI 18 MARS 11H00   Christophe PEREZ (Carry le Rouet)
 

 Larticulateur mécanique en pratique quotidienne

 

Lors de réhabilitation prothétique plus ou moins étendue, nous réalisons une succession d’étapes, avec comme objectif l’amélioration des fonctions occlusales.

Cette intégration prothétique passe par le choix de la relation inter arcade. 

Deux relations s’offrent à nous : 

Soit nous intégrons notre reconstruction prothétique dans les rapports dento-dentaires du patient : nous utiliserons alors la relation dento-dentaire. C’est l’Occlusion d’Intercuspidie Maximale (O.I.M.). 

L’occlusion d’intercuspidie maximale (OIM), en l’absence de pathologie, est la position de référence, à condition qu’il existe des relations occlusales stables et reproductibles sur les dents naturelles ou sur des prothèses provisoires fractionnées. L’enregistrement de l’OIM doit être réalisé sans interposition de matériau entre les surfaces occlusales des dents intactes ou reconstituées. En effet, la mise en place de matériaux entre les arcades fausse son enregistrement.

Soit la relation dento-dentaire est inexploitable. Nous reconstruirons le patient avec comme référence une relation articulaire. C’est la relation centrée (R.C.). Contrairement  à l’enregistrement de l’OIM, la relation centrée doit être enregistrée sans aucun contact dento-dentaire. Le matériau d’enregistrement ne doit pas être perforé.

En fonction des différentes situations cliniques, il faudra choisir l’enregistrement adéquat des rapports inter-occlusaux et transférer la relation entre les moulages sur simulateur ou articulateur.

Le but de cette communication est de démontrer que l’articulateur est un outil simple d’utilisation et indispensable lors de reconstructions prothétiques.  Il permet de transférer les paramètres de reconstruction au laboratoire et de contrôler systématiquement  les étapes cliniques.

L’objectif est de faciliter son utilisation et de rendre indispensable son usage dans notre pratique quotidienne.


 

VENDREDI 18 MARS 11H40   Thibaud CASAS (Nantes)

 

Occlusion numérique et jaw motion : pourquoi le mouvement est la clé

 

L’empreinte optique et l’enregistrement de l’occlusion statique est aujourd’hui arrivée à maturité et permet des résultats reproductibles. Bien souvent les logiciels de CAO utilisés au laboratoire de prothèse possèdent des bibliothèques de clones virtuels d’articulateurs mécaniques que le prothésiste peut utiliser avec des données moyennes ou des enregistrements fournis par le praticien. Ces outils, même bien paramétrés ne font que s’approcher de la réalité. Plus récemment, les systèmes d’enregistrement de l’occlusion dynamique tels que le ModJaw, permettent de combiner l’arc facial avec l’enregistrement de la cinématique réelle du patient, permettant de concevoir la réhabilitation prothétique du patient non plus en tentant de la mimer, mais sur la base de données réelles. Nous verrons au cours de cette présentation l’apport de cette 4ème dimension dans le diagnostic, le traitement et la conception des restaurations prothétiques.


 

VENDREDI 18 MARS 14H00 - 17H00  German GALLUCCI (Boston, USA)

 

Facteurs clés pour des résultats à long terme en prothèse implantaire
 

Le succès de la dentisterie implantaire devrait idéalement évaluer le résultat principal à long terme du complexe implant- prothèse dans son ensemble. Au cours de cette conférence, les considérations cliniques pour les implants dentaires seront analysées dans le contexte de leur application aux réhabilitations implantaires esthétiques. L’évaluation des risques, la planification du traitement, les protocoles chirurgicaux et les réhabilitations esthétiques/prothétiques seront discutés en détail en fonction des différentes situations cliniques. En particulier, cette présentation examinera les critères les plus fréquemment utilisés pour définir le succès du traitement des réhabilitations implantaires dans la zone esthétique. Les paramètres au niveau de l’implant, des tissus mous péri-implantaires, des prothèses et du niveau de satisfaction des patients seront discutés en tant qu’indicateurs de la réussite du traitement.

Objectifs : À la fin de cette conférence, le participant devrait être capable de: 

‐ Se familiariser avec les critères de réussite actuels en dentisterie implantaire. 

‐ Évaluer le facteur de risque associé pour une planification de traitement appropriée ‐ Élargir les options de traitement en utilisant une approche sélective.

 
Dernière modification : 02/07/2022
 
 
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